Se réunir pour fluidifier les informations

A l’HFR Riaz, à l’étage du Service de médecine interne, les cadres médico-soignants de l’unité partagent un bureau. Ça a l’air simple et banale dit comme ça. L’idée est pourtant novatrice. Et bien entendu, profitable jusqu’aux patient-e-s.

Quatre noms sur une porte. Les noms de tous les cadres médico-soignants auxquels l’équipe de l’étage G de l’HFR Riaz, celui de l’unité de médecine interne, peut se référer. En partageant le même bureau, au sein même de leur service, les médecins-chef-fes Hoa Phong Pham Huu Thien et Emilie Erard, l’ICUS Emmanuel Rhyn et l’infirmière clinicienne Catherine Barras favorisent les échanges. Entre eux, mais aussi avec leurs équipes soignantes.

« L’idée est d’agir, à notre niveau, celui de notre service, vers davantage de collaboration interprofessionnelle, explique Emmanuel Rhyn. Rassembler les soignant-e-s permet de fluidifier les informations. » Et donc, au final, d’optimiser la prise en charge des personnes hospitalisées. L’organisation traditionnelle des unités de soins ne favorise pas vraiment ces regroupements multidisciplinaires.

Ils ont lieu, mais en principe une fois par semaine, à l’heure de la visite au lit des patient-e-s. « Nous voulions aller plus loin », ajoute le Dr Pham Huu Thien, relevant que le décloisonnement est une mouvance qui fait ses preuves. « Il a beaucoup d’impacts positifs sur la dynamique des services. »

Il faut dire aussi qu’avant ce regroupement, les Drs Pham Huu Thien et Erard avaient leur bureau assez loin de leur service, du côté de la Permanence. Ajoutons qu’architecturalement parlant, c’était possible. Ce qui est loin d’être le cas partout. « Nous avons la chance d’avoir cette salle à cette étage, assez grande et disponible, souligne la Dre Erard. Et puis nous occupons un bureau au lieu de quatre, ce qui laisse des locaux libres, pour de nouvelles consultations par exemple. »

Les avantages sont donc multiples, et dépassent de loin les inconvénients. Ni plus ni moins ceux qui sont liés aux open spaces. « Si besoin, nous pouvons aller nous réfugier à la salle de séjour », confie alors le médecin-chef. Et si le quatuor va désormais se rencontrer chaque jour, il garde agendé une séance hebdomadaire fixe et protocolaire.

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